mercredi 4 mars 2015

Comment éviter le bourrage de crâne ?


Pollution mentale












Nous observons cette pollution mentale tous les jours et elle nous atteint tous d’une façon ou d’une autre.  Elle est tellement présente un peu partout, dissimulée dans les publicités, dans les textes non publicitaires, dans les idéologismes tordus des fausses peurs et des suggestions de comportements nuisibles à notre bien être individuel et collectif.  
Qu’est-ce qui stimule notre pensée ?  Qu’est-ce qui nous permet d’imaginer notre monde autrement et d’entrevoir les mécanismes pour que nos institutions fonctionnent de manière juste et simplement en remplissant les objectifs pour lesquels elles ont étés mise en place? Qu’est-ce qui nous permet de ne pas tout gober comme des éponges ?  Notre discernement et notre capacité de remettre des idées en questions à force de comprendre comment elles nous sont présentées et pourquoi on nous bombarde de pollution mentale continuellement.
 Souvent notre premier réflexe face à un disfonctionnement est de chercher à l’intérieur du cadre dysfonctionnel , c’est-à-dire de voir la complexité par exemple des objectifs de cette institution. Mais si nous avons le réflexe d’entrevoir à l’extérieur de ce cadre  et de chercher à comprendre comment les autres institutions ou groupes d’intérêts et disciplines interagissent entre elles pour modifier notre perception des enjeux, nous pouvons imaginer la vie de manière simple, constructive et la côte de nous pensons devoir remonter devient une colline et s’estompe en une marche ne nécessitant pas d’efforts surhumains ou insurmontables.  
Cette complexité, je la nomme les murs de notre pensée. Grâce à de nombreux auteurs sur Vigile, ces murs s’estompent tranquillement.   Mais pour stimuler notre pensée, il faut prendre conscience des mécanismes de nos émotions, de nos réflexes face à ce que nous imaginons à tord insurmontable.
Pour comprendre les mécanismes de notre pensée, il faut cerner la compartimentalisation des disciplines et des chaînes de commandement du système politique, économique global qui se traduisent souvent par omission d’information, le ‘need to know’ ou par un langage dysfonctionnel digne de la tour de Babel. Ce sont ces murs de la pensée qu’il faut briser chez ceux que nous voulons convaincre de la faisabilité de notre projet d’indépendance.  Si nous les connaissons grâce à notre curiosité ou notre expérience de la vie, nous détenons le pouvoir de transmettre cette vitalité à la plupart de nos concitoyens. 
Le fait que notre raisonnement nous fait retourner en rond, n’est que le symptôme d’une programmation de nos comportements issue de notre pensée compartimentée vers la complexité plutôt que vers la dynamique du corps social vue dans son ensemble. Transgresser la programmation en comprenant les buts de cette programmation.  Nous devons parfois fouiller dans nos croyances les plus élémentaires pour les dissociées et comprendre ce qui nous est utile et ce qui nous est plutôt nuisible. 
 Imaginez le dentiste qui traite la dent indépendamment du patient, si la dent survie mais que le patient a des effets secondaires le menant à la perte de jouissance de la vie à un point considéré non recommandable sans que sa responsabilité soit mise en cause, l’objectif de sauver la dent sans considérations  aucunes (extérieure) n’est simplement pas remplie. On appelle cela souvent l’équilibre des risques ou le choix entre  les bénéfices et les avantages pour le patient qui sont plus ou moins partagés entre le médecin et son patient selon la connaissance et son interprétation. Au-delà du patient et du médecin se trouvent disséminés dans l’extérieur économique, scientifique, médiatique, philosophique, culturel et conceptuel toutes les données pour articuler simplement le choix responsable des acteurs du système.  Mais notre réflexe est souvent de nous redéployer vers l’intérieur vers des analogies intérieures compartimentées avec des paramètres et des mesures limitant notre capacité de poursuivre notre marche sans pouvoir surmonter le mur devant nous qui n’est que plus souvent une illusion qui se traduit par nos comportements d’impuissance collective à régler des situations rapidement sans détours. En somme, ce sentiment de dépassement provient de l’illusion du mur !  Ce mur n’est autre chose qu’une série de raisonnements appris qui nous dirigent vers un comportement souhaité, entre autre celui de l’impuissance de pouvoir être indépendants à causes de toutes sortes de considérations souvent aussi irréelles que farfelues. 
Ce qui me permet de ne pas juger sévèrement les gens voyant le mur gros et haut mais de chercher à leur faire voir le passage caché par la pollution mentale, c’est notre besoin d’unicité et d’interaction car cela nous fait comprendre encore plus la pollution mentale ! Mais plus souvent qu’autrement nous pouvons lire de plus en plus d’auteurs qui voient des trous dans le mur ou qui savent que ce mur n’existe pas !
Autant le mur est réel, autant notre capacité de penser à l’extérieur est compromise. Think outside the box ! Imaginer c’est traduire l’extérieur, l’articulation des composantes du corps social interagissant entre elles pour former un équilibre temporaire. Pour déplacer l’équilibre plus rapidement, nous avons tout avantage à considérer le corps social dans son ensemble. 
 Par exemple un spécialiste qui  joui  de formation et d’expérience d’une culture générale doublée d’une capacité de recherche au-delà des compartimentalisations des disciplines scientifiques nous sera d’un grand secours ! Mais comme il est inutile de chercher le sauveur, l’équilibre entre le philosophe imaginatif et le spécialiste jouissant des données permettant d’articuler le corps social peut être au centre d’un journalisme et d’une vision politique véritablement tournée vers le long terme.  Ce journalisme est d’autant plus possible que son auditoire se libère progressivement des murs de la pensée entretenus par une pollution mentale constante !
 Charcuter le patient ou atrophier progressivement certains de ses organes par la complexification  des traitements en vogue à courte vue ne se fait pas sans notre participation tacite. Comme la technologie, le consentement n’est ni bon ou mauvais en soi, il ne peut être jugé criminel à première vue. Mais l’ensemble des décisions ou des consentements peuvent s’avérer néfastes et destructeurs et finalement   nécessiter une lutte grandiose, un effort collectif constant pour rattraper le retard  causé par notre endoctrinement plus ou moins conscient à toute cette programmation que nous nommons souvent manipulation. 
 Les décisions gouvernementales doivent suivre des grandes orientations et c’est par ces orientations mensongères que nous nous faisons berner car elles sont basées sur l’illusion du mur et dirige nos efforts vers l’édification de ce mur continuellement !
Certaines de nos faiblesses résident peut être en partie dans  notre peur de passer au travers du mur invisible car ce pourrait être considéré comme une infraction au code  de conduite non écrit du ridicule ou de l’inutile ?  En ce sens la poursuite de l’ego et ses dérivés nuit considérablement, si elle est pratiquée de manière exclusive et totalitaire, à la poursuite de l’imagination d’un monde s’articulant de manière juste en équilibre avec toutes les forces de l’univers.
Imaginons  ensemble un monde dans lequel l’homme n’intervient pas continuellement à la manière d’un Dieu car l’homme n’aurait pu créer cet univers  dans lequel nous sommes de passage puisqu’il n’en connait pas vraiment  les tenants et aboutissants.  Qu’on  pense aux grandes manoeuvres  préparées en secret à l’insu du grand public. L’intervention liée aux orientations détraquées nous fait reculer devant le mur seulement si nous ne voyons pas au-delà du discours  bien planifié qui s’adressent à notre programmation nourrie et cultivée par des idéologismes parfois très prometteurs mais cachant des déboires inutiles renforcissant la nécessité de lutter constamment pour vivre en équilibre avec l’univers et ses richesses qui nous ont été confiées.
L’indépendance devient concevable pour celui qui observe et entend la beauté en dehors de cette pollution mentale et imagine au-delà des murs de la pensée programmée par la compartimentalisation des disciplines érigées en tours de Babel.  Nous avons la responsabilité de constamment déjouer l’impasse de cette pollution mentale en cherchant à comprendre comment elle  prend racine.  Cette pollution mentale a plusieurs visages mais est de loin insurmontable. Nous possédons tous en nous même les outils pour la transgresser en autant que nous nous unissons chaque jour pour la déloger. Cette pollution mentale contribue à ce sentiment d’impuissance collective.  Brisons ensembles les murs de la pensée !




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